Bruno Bini, le sélectionneur de l’équipe de France féminine a fait escale dernièrement au domaine de la Castille à La Crau. Parrain du 1er arbre de Noël du district du Var, Bruno Bini est venu se ressourcer. C’est donc un homme détendu qui a évoqué de nombreux thèmes tout en sachant
qu’il a lui-même fait l’actualité bien malgré lui…
Bruno Bini : « Les gens oublient vite »
En effet, un article à charge dans le JDD a beaucoup fait jaser. Même Noël Le Graët le président de la FFF a dû intervenir pour manifester publiquement son soutien à Bruno Bini. Un moment difficile à vivre pour le sélectionneur des Bleues.
« Je n’ai pas été attaqué, j’ai été sali. C’est différent. Je prends de la hauteur par rapport à ça, mais pour la famille c’est difficile à vivre. La fonction de sélectionneur national fait qu’on peut être mis en cause mais là c’était dégueulasse. 90 % de l’article paru dans le JDD est faux. Louisa Necib a d’ailleurs démenti en bloc dernièrement sur le plateau du Canal Football Club. Je ne connais pas ce journaliste. Cela prouve que je commence à compter (rires). Du moins c’est ce qu’on m’a dit » explique t-il.
Une preuve supplémentaire que la notoriété entraîne aussi son lot de tracas. Bruno Bini comme l’équipe de France est donc attendu au tournant lors du prochain championnat d’Europe. La rançon de la gloire.
« De toute façon à partir du moment où une équipe termine 4e de compétitions majeures comme le coupe du monde ou les Jeux Olympiques elle est forcément attendue au tournant. Je trouve simplement que les gens oublient un peu vite. L’équipe de France revient de nulle part. Il y a encore 4 ans, le chantier était immense. L’expérience ne s’achète pas, elle s’acquiert au fil des ans » poursuit-il.
« Je n’entraîne pas des femmes mais une équipe de haut niveau »
Attaqué sur ses méthodes et notamment son fameux projet de vie, Bruno Bini assume ses choix.
« Les féminines tracent leur route. Le projet de vie est essentiel. Je n’entraîne pas des femmes mais une équipe de haut niveau. J’avais les mêmes exigences et la même attitude avec la sélection méditerranéenne masculine dont je m’occupais avant. D’ailleurs je tiens à rappeler à ceux qui veulent prendre ma place que je suis sous contrat jusqu’en 2015. Ils vont devoir être patients (rires) ».
Une réflexion qui en dit long sur la confiance du bonhomme qui se sait jalousé. Preuve de l’efficacité de son travail.
«Aujourd’hui les gamines de 12-13 ans connaissent les noms des joueuses de l’équipe de France. Ce n’est pas neutre » conclut-il.
En France peut-être plus qu’ailleurs on ne pardonne pas l’insuccès mais encore moins le succès. Une question de mentalité. Aux USA on magnifie ceux qui brillent, en France on les jalouse.
Mais il en faut plus pour désarçonner Bruno Bini. Les Bleues peuvent-elles remporter cet été
leur premier titre international et mettre tout le monde d’accord ? À vous de voter et de donner votre avis sur Sport Actus…