Toujours à la recherche de son glorieux passé, époque Delaney Rudd et Ron Curry, l’ASVEL n’arrive pas à enchaîner en ce début de saison. Les hommes de Pierre Vincent montrent un visage sinusoïdal. Impressionnants à l’Astroballe, ils galèrent à l’extérieur.
Basket : L’ASVEL n’y arrive pas
Confirmation hier soir à Poitiers avec une défaite logique 78-72 qui empêche la « Green team » de recoller au trio de tête. Pourtant le potentiel de l’ASVEL est là dans le sillage d’Amara Sy. Sans doute le meilleur poste 4 de la Pro A.
L’ex-orléanais forme un tandem de feu dans la raquette avec le pivot Uche Nsonwu Amadi sans oublier Georgi Joseph qui apporte un écot intéressant. Lorsque les Villeurbannais trouvent la bonne alternance intérieur-extérieur alors ils sont difficiles à bouger. Derrière l’arc, Edwin Jackson est sans doute l’un des plus purs shooteurs de Pro A. Davantage régulier, il a franchi un cap mais ne doit pas oublier de varier en jouant aussi en pénétration.
L’intéressé a des « cannes » de feu et a progressé en défense. À la mène l’Américain Michael Thompson est d’une rare sobriété dans le bon sens du terme. Tireur très fiable il ne force rien mais manque peut-être un peu d’inspiration ou de folie pour dynamiser un match. À ses côtés « Patch » Morlende est un back-up » parfait. Fort en défense avec de l’expérience à revendre et une envie de « junior ». Enfin Abromaitis est un poste 3 qui aime shooter aussi de loin.
Dépendante du tir à 3 points
En clair l’ASVEL, comme Chalon sur Saône, est dépendante de la réussite à 3 points. Un joueur de pénétration fait défaut pour apporter autre chose, une variante dans le jeu. Soit c’est le jeu intérieur à outrance soit c’est du tir longue distance.
La Green Team passe d’un extrême à l’autre. Voilà pourquoi à domicile avec les repères visuels et l’habitude les coéquipiers de Paul Lacombe sont redoutables. En revanche loin de son antre, l’ASVEL et son collectif peine. Ce fut le cas à Poitiers avec une entame complètement ratée et une incapacité à contrôler l’Américain Anthony Smith (16 points dans le premier quart temps !).
Par la suite l’ASVEL va refaire surface progressivement avec Abromaitis d’abord le seul à surnager puis un bon Thompson (19 points). Malgré un excellent 3ème quart temps, la Green Team perd pied dans le « money time » victime de la défense de Tony Dobbins entre autres. Une nouvelle défaite la 4ème à l’extérieur qui ne permet pas à l‘équipe de Pierre Vincent d’enchaîner. Une place en play-offs passe pourtant par là.
Que peut donc ambitionner l’ASVEL cette saison ?